La photo d’une femme désespérée témoignant de la souffrance des victimes de la guerre civile algérienne (1997).

Extrait de la présentation du livre de Juliette Hanrot :
Le 22 septembre 1997, à Bentalha, banlieue d’Alger, se déroule l’un des massacres de civils les plus sanglants de la « sale guerre » algérienne. Le lendemain, Hocine Zaourar, photographe algérien de l’AFP, saisit une femme s’effondrant de douleur contre un mur de l’hôpital où ont été transportés les blessés.
La photographie connaît une diffusion mondiale immédiate : elle fait la Une de plus de 750 quotidiens. La presse la baptise dans un même élan : « Madone de Bentalha », « Piéta de Bentalha », « Une madone en enfer »… Le cliché, qui circule accompagné de fausses légendes, incarne dès lors toute la souffrance des civils dans le conflit algérien.
Plusieurs fois primée et support d’œuvres d’art, la Madone de Bentalha est aujourd’hui un symbole atemporel, un véritable lieu de mémoire des massacres contemporains.